Dans son sillage, Jessica Andrews

Dans son sillage

Jessica Andrews

Éditions Plon

Quatrième de couverture

Un roman d’apprentissage lumineux, par une nouvelle voix de la littérature anglaise, qui explore la complexité des relations mère-fille et l’identité de classe. Ou comment aller de l’avant en regardant derrière soi.

Au cours de son enfance faite de hauts et de bas au sein de la classe ouvrière du nord de l’Angleterre, Lucy a toujours pu compter sur sa mère  ̶  mystérieuse et réconfortante, férocement aimante, inlassablement dévouée. Une mère dont les choix, souvent difficiles, ont façonné le désir de sa fille et son rapport à la séduction, son sens du devoir, son inextinguible soif d’insouciance.

Lorsqu’elle arrive à Londres à l’aube des années 2000 pour y poursuivre ses études, la jeune femme y voit une promesse, un endroit où elle pourra devenir une version plus scintillante d’elle-même. Mais cette ville est celle de tous les désenchantements, et Lucy s’y perd, s’éloignant de plus en plus de celle qui était jusque-là sa boussole. Il faudra une énième disparition de son père et la mort de son grand-père pour qu’elle comprenne enfin qu’il est temps de grandir, et se réfugie dans le cottage irlandais où ce dernier a vécu, pour renouer avec ses racines. Et, qui sait, avec elle-même…

Mon avis

A la mort de son grand-père, Lucy quitte l’Angleterre et se réfugie dans le cottage de son aïeul, en Irlande. Elle revient sur son enfance, son adolescence, sa vie étudiante et alterne entre le passé et le présent. Les chapitres sont très courts, le plus souvent, un seul paragraphe, et le récit est entrecoupé par des messages d’amour envers sa mère. Cette dernière est aimante, mais n’a pas toujours fait les bons choix. Ce sont ceux-ci qui ont façonné la personnalité de la narratrice. Quant à son père, il est alcoolique et a l’habitude de disparaître. Le retour sur son passé est une conséquence de la fugue de trop de ce dernier.

Dans son sillage, Jessica Andrews, Éditions Plon

La jeune femme raconte sa jeunesse dans une cité ouvrière du nord de l’Angleterre. Elle parle aussi de ses espoirs lorsqu’elle a eu la chance de faire ses études à Londres, grâce à une bourse. Or, la vie citadine a été une grande désillusion : elle ne s’attendait pas à ressentir une telle différence de classe. A force de chercher à ressembler aux autres, elle a fini par se perdre elle-même. Il a fallu l’inquiétude au sujet de son père pour qu’elle entende celle qu’elle a été pour pouvoir grandir.

Comme des fragments de journal intime, ce roman est un condensé de pensées, de bribes de vie, de sentiments et de poésie. Lucy se livre entièrement, mais paradoxalement, elle le fait avec pudeur. Il faut parfois lire à travers les mots, recouper avec des passages plus anciens. En effet, il n’y a pas d’ordre chronologique et il ne semble pas avoir de classification, comme lorsque les souvenirs remontent et que l’un entraîne l’autre.

Mon vécu n’est pas le même que celui de l’héroïne, aussi, je ne me suis pas identifiée à elle, cependant, je l’ai écoutée comme lorsque l’on écoute une amie, sans juger, en l’entendant, même si je ne pouvais pas me projeter. J’ai suivi son cheminement, avec bienveillance. Même si je ne suis pas certaine d’avoir compris la profondeur de son message, j’ai adoré ce livre. Je pense que je n’ai pas cerné l’entièreté du sens, mais j’ai aimé me laisser porter par la vague. C’est un sentiment étrange et apaisant, à la fois. C’est un très beau roman d’apprentissage.

Je remercie sincèrement les Éditions Plon pour ce service presse.

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