Plunk, Fabien Henrion

Plunk

Fabien Henrion

Éditions Plon

Quatrième de couverture

« Le Paris-Londres de 10 h 17. Trois minutes après le déraillement.

Harry aimerait bien chuchoter une formule magique. La même, trois fois de suite. Murmurer à l’oreille de son chat une incantation, une prière, comme il le faisait enfant. Ainsi, il pourrait s’extraire de ce wagon.

— Je veux qu’on me sorte de là.

Il l’a prononcée à quatre reprises. Mais quatre fois, ça ne marche jamais. Trois, oui. C’est comme avaler sa salive sans respirer quand on est pris de hoquet. Trois fois, ça marche toujours. Quatre jamais… »

À quel moment perd-on son enfance, sa candeur, sa légèreté, sa spontanéité ? Quand devient-on un adulte obsédé par l’argent, le pouvoir, les conventions sociales ? C’est à ces questions que Harry Plunk, marchand tout puissant du monde de l’art, doit répondre, coincé dans un train qui vient de dérailler. Plunk, en proie à ses propres démons, a seulement quelques heures pour échapper à son destin et retrouver le petit garçon qu’il était.

Mon avis

Harry Plunk, un célèbre galeriste, est dans le train Paris-Londres lorsque celui-ci déraille. Ne pouvant bouger, il se livre à une introspection. Il revient sur les raisons de sa présence dans le train et les évènements qui ont précédé sa chute. Au départ, il s’attarde sur les douze derniers mois, mais cela ne suffit pas à trouver les réponses qu’il cherche. Il lui faut remonter à son enfance pour comprendre l’homme qu’il est devenu, accepter de regarder en face ce que sa mémoire lui cache.

Sa vie adulte est remplie d’argent, de succès et de pouvoir. Mais pourquoi ce caillou dans la gorge ? Il a beau consulter, les diagnostics ne lui conviennent pas. Ces heures avec lui-même lui permettent de savoir et de laisser parler l’enfant en lui, qui est, depuis si longtemps, enfoui sous des couches de vernis et de peinture. Harry saisit sa chance : il prend si peu le temps de se poser alors il fait défiler sa vie, « Il a fui son passé de peur de s’y suffoquer. » 

Les pensées d’Harry sont entrecoupées par des extraits du journal de David Moore, un artiste qu’il expose.

Au début, je m’intéressais à la vie d’Harry, sans émotion particulière, avec distance, comme si j’étais  indifférente au personnage, mais intriguée par son histoire. Cependant, mon empathie s’est ouverte au fil de ses confidences, alors qu’il ne cherche pas à attendrir. Lui-même relate les faits majeurs de son existence avec distance, pour ne pas s’y perdre. Il tourne autour par peur de ce qu’il doit accepter.

Je n’ai pas réagi immédiatement après la fin du livre. L’effet ne s’est produit que le lendemain. Même si la fin m’a émue et déstabilisée, en fermant le livre, je n’avais pas d’avis. C’est par la suite que le sens profond du texte s’est imposé à moi et c’est à ce moment-là que j’ai été touchée. C’est assez étrange comme impression : l’effet s’est produit en deux temps. Depuis plusieurs jours, les révélations et prises de conscience d’Harry me reviennent en tête et m’émeuvent.

Je remercie sincèrement les Éditions Plon pour ce service presse.

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