L’année du gel, Agathe Portail

L’année du gel

Agathe Portail

Éditions Calmann-Levy

Quatrième de couverture

Le crime s’invite dans un château du Bordelais.

Été 2017. Après un épisode de gel qui a dévasté ses vignes, Bernard Mazet se range à l’idée de sa femme d’ouvrir des chambres d’hôtes pour sauver la propriété familiale de Haut Méac. Le château affiche complet avec la venue d’un groupe de trentenaires pour une semaine. La fantasque Olivia, Vincent, le célibataire volage, Clara, si discrète, et leurs deux couples d’amis semblent heureux de se retrouver. Mais dans la chaleur écrasante, les esprits s’échauffent et les drames personnels refont surface.

À l’aube du quatrième jour, un cadavre est découvert dans la chambre froide du château. Le major Dambérailh, chef de la brigade locale, est chargé de l’affaire. Tandis que les conflits d’intérêt émergent au sein de son équipe, sa tante Daphné, vieille fille loufoque, s’invite dans l’enquête. Il faudra exhumer bien des secrets honteux ou douloureux pour que la lumière se fasse.

Mon avis

Été 2017. Le couple Mazet loue des chambres d’hôtes, afin de faire face aux difficultés financières qui menacent leur vigne. Un groupe de trentenaires investit le château. Ils sont amis depuis leurs études, se retrouvent tous les ans et sont très différents. La chaleur et les soirées arrosées font remonter des drames personnels.

Au bout de quelques jours, un corps est découvert dans la chambre froide. N’ayant que peu d’indices scientifiques, le major Dambérailh doit trouver le mobile pour découvrir qui se cache derrière ce crime. Pour cela, seules les auditions peuvent l’aider.

L’enquête repose essentiellement sur l’aspect psychologique : la façon de tuer, le passé de la victime, ses liens avec les autres, la vie des témoins. Nous avons les mêmes informations que le major, aussi, j’ai recherché activement qui avait une raison de tuer. J’ai soupçonné tout le monde, j’ai envisagé tous les mobiles, du moins… c’est ce que j’ai cru. J’ai, parfois, espéré me tromper, car l’attachement s’était créé envers certains suspects. En effet, ce polar doux donne une part importante à la personnalité des personnages. J’ai eu la sensation de les connaître, de les comprendre et je ne voulais pas qu’ils me déçoivent.

Des retours en arrière sont faits. Les policiers sont obligés de revenir sur certains témoignages, de creuser certaines informations et les rivalités se dévoilent au fur et à mesure. Personne ne semble avoir de raisons de tuer la victime et, en même temps, tout le monde en a une. La narration est si bien ficelée que j’ai nagé en pleine confusion. Malgré mes soupçons divers, je n’ai jamais eu de certitudes.

En parallèle de l’aspect policier, l’auteure dépeint la vie difficile de ceux qui exploitent les vignes : tributaires de la météo, ils peuvent tout perdre en peu de temps. Elle montre aussi les relations qui unissent les habitants dans les petites villes, dans lesquelles tout le monde se connaît, a un passé commun et où des conflits d’intérêts parasitent les investigations.

Conclusion

J’ai adoré L’année du gel. Je l’ai lu en peu de temps, car mes méninges carburaient à plein régime. Sa force réside dans l’enquête psychologique, les portraits des personnages et la recherche du mobile. La lecture est aussi rendue très agréable par le terroir mis en valeur. C’est un polar doux et addictif. Il sort le 8 janvier et je vous le recommande fortement.

J’ai reçu ce livre dans une magnifique box, dans le cadre d’un nouveau partenariat avec Calmann-Levy autour de leur collection Territoires que j’aime beaucoup. Merci beaucoup à Adeline pour ce cadeau.

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