Les Magnolias, Florent Oiseau

Les Magnolias

Florent Oiseau

Éditions Allary

Quatrième de couverture

– Caramel

– Pompon

– Cachou…

Il y a des gens, dans la vie, dont l’unique préoccupation semble d’imaginer des noms de poneys. Alain est de ceux-là. Sa carrière d’acteur au point mort – depuis qu’il en a joué un, dans un polar de l’été, sur TF1 –, le quarantenaire disperse ses jours. Chez Rosie en matinée – voluptés de camionnette – et le dimanche aux Magnolias – où sa grand-mère s’éteint doucement. On partage une part de quatre-quarts, sans oublier les canards, et puis mamie chuchote : « J’aimerais que tu m’aides à mourir. » Autant dire à vivre… La seconde d’après, elle a déjà oublié. Pas Alain. Tant pis pour les poneys : il vient de trouver là, peut-être, un rôle à sa portée…

Dans la lignée de Je vais m’y mettre et de Paris-Venise, Florent Oiseau brosse un nouveau portrait de loser magnifique – une parenthèse en Renault Fuego où valsent sandwichs aux flageolets, secrets de famille et cuites à la vieille prune, pour l’amour d’une grand-mère.

Mon avis

Alain, quarantenaire, n’a peut-être pas réussi dans la vie, mais après cette lecture, je me dis qu’il a réussi sa vie. C’est vrai, sa carrière d’acteur est au point mort. Sa vie sentimentale n’est pas très remplie si on omet les relations tarifées avec Rosie. Mais il est un petit-fils tendre et dévoué.

Tous les dimanches, il rend visite à sa mamie qui vit en maison de retraite. Lorsque cette dernière lui demande de l’aider à mourir, il tente de comprendre les raisons de cette requête. Pour cela, il explore le passé, à sa manière…

… A sa manière très peu politiquement correcte. J’ai, parfois, eu envie de lui dire de se prendre en main, son langage n’est pas toujours des plus soutenus, et pourtant, il provoque un attendrissement, car il a beaucoup de cœur. Il a fait énormément pour les relations familiales. Il semble lucide à son sujet, il paraît être d’une grande tolérance et avoir beaucoup d’empathie et de respect pour chaque personne qu’il rencontre.

Ce récit tendre m’a aussi beaucoup fait rire. Avec beaucoup d’humour, Florent Oiseau dénonce les conditions dans les maisons de retraite, il appuie où ça fait mal. Comme il le dit, même si c’est difficile à avouer, c’est souvent la projection que l’on fait qui nous met mal à l’aise : « Quand on y réfléchit un peu, de façon honnête, quand on passe du temps dans les maisons de retraite, dans les hôpitaux, alors on comprend qu’on ne plaint pas les vieux, qu’on n’est pas triste pour eux. On est triste pour nous, triste de s’imaginer à leur place un jour ou l’autre. »

Conclusion

Ce livre fait l’unanimité sur les réseaux sociaux, les chroniques ne parlent que de coups de cœur. Je vous invite à lire les différents critiques, par exemple, celles MaVoixauChapitre, La Bibliothèque de Juju, Lire&vous, car même si j’ai bien aimé Les Magnolias, mon emballement n’est pas aussi fort que celui de ces lecteurs, ce que je regrette.

Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions Allary pour ce service presse.

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