
L’écho de ta mémoire
Cristine Verlédène
Auto-éditée
Quatrième de couverture
Nous sommes au crépuscule des années soixante. Cristine, une fillette de douze ans, se pame de ravissement face à un film culte, « Le Clan Des Siciliens. » Elle sera dès lors toute acquise à la Sicile, et bien qu’elle ne puisse y associer pas plus des mots que des images, elle n’aura de cesse d’en rêver treize années durant.
Juillet 1982. La fillette d’hier, alors âgée de vingt-cinq ans, foule pour la première fois la terre de Sicile.
Mais cette puissance souveraine, qu’est la destinée, avait-elle pour dessein de faire, un jour, se croiser deux regards ? Ceux de deux êtres en quête d’absolu, si semblables et conjointement si différents.
D’une plume poétique et par instants lyrique, l’auteure nous transporte dans une tranche de vie, dans un récit où se côtoient irrépressible joie de vivre et insoutenable souffrance, un récit qui ne manque d’interpeler le lecteur sur la passion, la mort, le deuil, l’impossible oubli, et sur cette « chose » que nous, les humains, avons choisi de nommer « Hasard « .
Mon avis
Un peu avant la sortie de son livre, Cristine me l’avait, gentiment, proposé en service presse. J’avais été très touchée par son geste, mais je lui avais répondu que je ne préférais pas. En effet, j’ai l’habitude de chroniquer tous les livres que je lis, que je les aime ou pas et avec sincérité. Mais le contexte était différent : je suis très attachée à Cristine, aussi, je me refusais de publier sur son roman si je ne l’aimais pas.
Le 25 octobre, j’ai commandé L’écho de ta mémoire et depuis je tournais autour. Je me suis décidée juste avant les fêtes.
Si j’écris au sujet de ce livre, vous devinez déjà, c’est que je l’ai aimé. En fait, le mot à utiliser est beaucoup plus fort, puisque c’est un coup de cœur.
A douze ans, Cristine a visionné le film Le Clan des Siciliens et depuis, ne rêve que de se rendre en Sicile. A vingt-cinq ans, elle réalise son vœu. Et elle rencontre Santo…
Il est impossible de parler de ce roman, sans évoquer la magnifique écriture de Cristine. Je n’ai pas souvent vécu cela dans ma vie de lectrice : j’avais les larmes aux yeux tant j’étais émue par la beauté de la plume. Chaque mot est choisi soigneusement, c’est toujours le bon et chacun est au bon endroit. Cristine nous montre que la richesse de la langue française n’est pas que dans l’étendue de la gamme des mots existants, mais qu’en fonction de sa place dans la phrase, un mot a une puissance différente et une valeur poétique autre. Le texte, avec ses envolées lyriques et ses métaphores sublimes, est d’une beauté exceptionnelle.
A travers son histoire avec Santo, Cristine se livre entièrement, de la même manière qu’elle vit, il me semble. C’est une femme passionnée, qui donne tout. Ce récit est celle d’une passion destructrice, de celle qu’on ne peut oublier, de celle qui marque l’existence à jamais, qu’on ne peut pas quitter, même quand la souffrance est plus importante que le bonheur apporté, car seuls les sentiments comptent. L’auteure raconte la douleur d’aimer, cet amour absolu qui mène sur des routes inattendues, avec des conséquences, parfois, indésirables, mais contre lequel il est impossible de lutter, tant il peut être obsédant. Malgré cette souffrance, je retiens la beauté de cet amour entier.
Conclusion
C’est un livre bouleversant tant par l’émotion transmise par la plume que par celle qui découle de l’histoire. L’authenticité et la véracité du texte ne peuvent que suggérer que L’écho de ta mémoire est l’histoire vraie de Cristine Verledene. Cette impression est renforcée par les similitudes de prénom et de lieux de vie entre l’auteure et la narratrice.
Gros coup de cœur.