
Si loin des siens
Tamara McKinley
Éditions de l’Archipel
Quatrième de couverture
Septembre 1940. Polly Brown a accepté un poste d’infirmière à l’hôpital Cliffehaven, sur la côte Sud de l’Angleterre, afin de se rapprocher d’Adam, son mari, grièvement blessé au front. Elle a dû se séparer d’Alice, sa fillette de 5 ans, envoyée au Canada pour fuir l’Europe en guerre.
À Cliffehaven, Polly emménage à la Pension du Bord de Mer, tenue par les époux Reilly. Là, elle y fait la connaissance de Danuta, une jeune Polonaise qui a perdu toute sa famille au début de la guerre.
Les deux femmes se serrent les coudes. En effet, bien que Polly soit une soignante qualifiée, l’infirmière en chef de l’hôpital refuse de lui accorder sa confiance et la traite comme une bonne à tout faire.
Au moment où Polly commence à se résoudre que Jack ne survivra peut-être pas à ses blessures, un télégramme parvient à la Pension. Un U-boat allemand a torpillé le bateau dans lequel se trouvait Alice…
Mon avis
Si loin des siens est le deuxième tome de la saga de la pension du Bord de mer. Cela fait plusieurs années que j’ai lu le premier opus, mais à aucun moment, je ne me suis sentie perdue. Peggy, la logeuse, est le point central des livres de cette série, mais chaque tome peut se lire de manière indépendante, puisque chacun concerne des pensionnaires différents. En ce qui me concerne, j’aime bien lire les sagas dans l’ordre.
Pendant la guerre, Polly confie sa fille de cinq ans, Alice, à sa mère et à sa sœur. La famille effectue la traversée vers le Canada pour se mettre à l’abri des bombardements. Polly ne les accompagne pas, car elle a accepté un poste d’infirmière, à l’hôpital dans lequel son époux, Adam, gravement blessé, est soigné. Elle partage sa chambre avec Danuta, une jeune Polonaise courageuse, qui a fui son pays après avoir perdu sa famille et cache un secret.
C’est un déchirement pour Polly d’être séparée de son enfant. Cependant, elle est persuadée que son mari a besoin d’elle pour se rétablir. A-t-elle pris la bonne décision ? A son arrivée, Adam est dans le coma et son inquiétude pour sa fille est très forte. Elle est soutenue par Peggy, qui est très maternelle et bienveillante.
Hélas, des nouvelles tragiques vont apporter le malheur dans la pension…
La ville de Cliffehaven vit au rythme des bombardements : se cacher dans les abris, réparer ce que l’on peut après les alertes, aider ses voisins, etc. Ses habitants doivent aussi composer avec le rationnement. Pourtant, malgré cela, les moments de partage sont nombreux. On ressent cette envie de vivre des moments de joie, malgré la guerre. Des amitiés sont précieuses, des amours naissent, des rivalités également.
J’ai adoré Si loin des siens. L’ambiance y joue un grand rôle. Je me suis sentie bien dans cette pension. Si ce n’était pas guerre, j’aurais aimé y rencontrer ses habitants. Ils se respectent et une touchante solidarité existe entre eux. Ce soutien sera indispensable à certains personnages. Entre les malheurs de la guerre, les injustices et des êtres dégoûtants, la vie n’est pas facile. Les femmes se montrent très fortes, certains hommes, sans le montrer, sont exemplaires. Mais dans la ville, tout le monde n’est pas ainsi et les épreuves ne viennent pas que des Allemands.
Tamara McKinley montre la vie des Anglais pendant cette sombre période. Elle décrit l’organisation du quotidien autour des alertes, le danger de mort omniprésent dû aux bombardements, la difficulté pour s’alimenter, la peur pour les proches et pour soi, mais aussi cette espérance de l’après et les rires qui fusent dans la pension.
Je vais très vite lire le troisième tome, je deviens accro à cette saga.
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