La couleur oubliée de l’arc-en-ciel, Martine Pilate

La couleur oubliée de l’arc-en-ciel

Martine Pilate

Éditions de Borée

Quatrième de couverture

Né d’une mère noire, fille d’anciens esclaves, et d’un riche propriétaire terrien blanc, tenanciers d’un cabaret, le Spotted Cat où se produisent les plus grands noms du jazz naissant Antoine grandit au sein d’un foyer aimant et protecteur. Mais en ce début de Xe siècle, la mixité raciale n’est pas bien vue. Antoine y est confronté tous les jours dans les rues de La Nouvelle-Orléans, et même auprès de sa famille paternelle. En 1917, il est mobilisé en France : sur ce territoire en guerre, qui le laissera meurtri dans sa chair, le destin va pourtant lui offrir de nouvelles perspectives… « Commence par faire ce qui est nécessaire, puis ce qui est possible, et tu te surprendras à réaliser l’impossible ».

Mon avis

L’histoire commence lors de l’abrogation de l’esclavage, aux Etats-Unis. Cependant, le racisme prédomine et le Ku Klux Klan se forme. Les lois ségrégationnistes sont très dures et la mixité amoureuse n’est pas admise.

Antoine est le fruit d’un amour, entre Rosa-Lynn, une noire et Philippe, un blanc. Il grandit dans un foyer aimant et prend conscience de ce qui lui est interdit lorsqu’il entreprend des études universitaires. En 1917, il s’engage sur le front français. La guerre lui vaut de graves séquelles.

Antoine est guidé par l’espoir que l’engagement des hommes de couleur entraîne une reconnaissance des Etats-Unis et une évolution de leurs droits. Malheureusement, dans son régiment américain, il est considéré comme inférieur en raison de ses origines, alors que les Français considèrent que ses camarades et lui sont des héros. J’ai été très touchée par la douleur ressentie par ces combattants et j’ai été choquée par l’attitude des blancs américains envers eux. J’ai été heureuse que nos ancêtres se comportent différemment et honorent leur bravoure. « Ici, il faut que je me regarde dans la glace pour me rappeler que je suis noir. Ce soir, il avait complètement oublié sa peau couleur de bronze. » (p 106)

Après la guerre, Antoine doit surmonter un grave handicap. Il lui faut apprendre à s’accepter et à accepter que le regard de ceux qui l’aiment n’a pas changé. De plus, le retour aux Etats-Unis est marqué par le racisme dont il est victime. Et si le bonheur était ailleurs ?

La musique de ce roman est le jazz. Lorsque Antoine et sa sœur, Lucile, sont encore des enfants, un drame les oblige la famille à quitter sa maison. Ils commencent une nouvelle vie à la Nouvelle-Orléans, découvrent le jazz et rencontrent des musiciens, dont le nom est encore connu, aujourd’hui. C’est aussi la musique qui accompagnera Antoine sur le front et c’est elle encore qui représente la vie de Lucile.

Le titre correspond à une scène très touchante entre Antoine et Peter, son grand-père maternel. Cet ancien esclave est un personnage que j’ai beaucoup aimé : il inspire le respect.

Conclusion

La couleur oubliée de l’arc-en-ciel est un joli roman sur la vie d’une famille victime de la ségrégation raciale, en raison de sa mixité, mais qui arrive à trouver le bonheur malgré les épreuves, en raison de l’amour qui unit tous ses membres. Cependant, la haine du côté paternel et la guerre causent des dégâts énormes. Sauront-ils les surmonter ?

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions De Borée pour ce service presse.

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