
Le sicilien (Nuits Nantaises 90’s)
Carl Pineau
Éditions Lajouanie
Quatrième de couverture
Nantes, 1995. Une jeune albanaise est assassinée dans des conditions particulièrement sauvages. Dario, gérant de discothèque d’origine sicilienne, fait figure de principal suspect : on a retrouvé le cadavre dans le coffre de sa voiture ! Greg Brandt, policier madré, est chargé de l’enquête, et dresse une liste bien plus étoffée de coupables potentiels, au premier rang de laquelle on trouve quelques mafieux, fraîchement débarqués d’Europe de l’Est, des notables aux curieuses fréquentations, des truands locaux et quelques hommes de main russes…
Le Sicilien est le deuxième opus des Nuits nantaises, une trilogie constituée d’intrigues policières, indépendantes les unes des autres, racontant les décennies 80, 90 et 2000. On y retrouve un personnage récurrent, sacrément attachant, l’inspecteur Greg Brandt.
Mon avis
J’avais adoré L’Arménien de Carl Pineau, aussi j’attendais, avec impatience, ce deuxième opus de la trilogie des Nuits nantaises. Le premier tome se déroulait pendant les années 80, ce deuxième pendant les années 90 et le troisième couvrira les années 2000. Même si l’inspecteur chargé de l’enquête est toujours Greg Brandt, les livres peuvent se lire de manière indépendante.
Dario est gérant de discothèque. Un soir, il est abordé par une jeune Albanaise et succombe à la tentation. Quelques heures plus tard, le cadavre de la jeune femme est retrouvé dans le coffre de la voiture de Dario. Ce dernier est tout de suite suspecté. Il est arrêté après une rixe violente avec des malfrats et est hospitalisé. Tout l’accuse mais Greg Brandt n’est pas du genre à se fier aux apparences. Cependant, il faut vite résoudre cette enquête, car une autre jeune femme a disparu.
Les faits se passent en 1995. Carl Pineau retrace très bien cette époque : les premiers portables que seuls les gens aisés peuvent s’offrir, la peur du sida. La politique internationale a eu pour conséquences de permettre à la mafia russe d’implanter ses trafics.
Dario est le narrateur. Il est parfois difficile de savoir si on peut le croire ou non. Sans être un enfant de chœur, il ne semble pas être un malfrat, et pourtant certaines de ses confidences ou certains de ses actes m’ont fait remettre en cause ces certitudes. Son passé est difficile et j’ai eu envie de le soutenir, même si je n’ai pas aimé toutes ses attitudes. Son portrait psychologique est si poussé que Carl Pineau appuie sur l’ambivalence humaine. Il montre que l’on peut s’attacher à un personnage de qui on doute. Nous sommes sur le fil et attendons les révélations qui nous feront basculer d’un côté ou de l’autre.
Et pour cela, il faut attendre la fin pour connaître tous les enjeux de ces crimes. L’auteur sait ménager ses effets et laisse le lecteur se torturer les méninges. Lorsqu’on lit Carl Pineau, c’est de la lecture active, le cerveau n’est pas au repos, on veut découvrir le coupable avant le policier… et on échoue. La vérité n’est jamais entière.
De nombreux dialogues composent ce thriller. Et une fois encore, la narration est entièrement maîtrisée. Le style s’adapte en fonction des personnages. L’écriture est fluide, travaillée, toujours juste et dynamique, ce qui rend la lecture addictive.
Ce deuxième volet des Nuits nantaises confirme mon engouement pour le talent de Carl Pineau. L’attente du troisième va être difficile.
Je remercie sincèrement Carl Pineau et les Éditions LaJouanie pour ce service presse.
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Arg Lieutenant Complice.🐌Arg un de plus sur ma wishlist. Merci à toi 🙏😘
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Merci à toi, ma chère complice.❤️
Je te recommande de commencer par L’Arménien, même si les deux peuvent se lire de manière indépendante.😉
Bisous.😘
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