C’était ma petite sœur
Yves Viollier
Éditions Presses de la Cité
Quatrième de couverture
Comment vivre avec un sentiment d’abandon depuis l’enfance ? En ces années 1960, Jeanne a grandi de famille d’accueil en famille d’accueil. Elle raconte sa vie, ses petites sœurs retrouvées et celle qui a eu plus de chance…
Nous ne savions pas ce qui nous attendait… Jeanne se souvient. L’été 1960 s’achève, elle a sept ans. L’Assistance publique les a confiées, elle et ses deux demi-soeurs, à mademoiselle Eugénie qui vit avec ses parents au château des Marguerites. Jeanne a connu les coups et les brimades, avant. Ici, elle goûte, le coeur à peine apprivoisé, à une certaine insouciance : soigner les bêtes, déguster la bonne brioche chaude… Un jour, tous se pressent autour d’un bébé dans son berceau drapé de blanc. « Ta petite soeur », a murmuré Mademoiselle, les yeux brillants. Jeanne, petite marguerite, voudrait juste qu’on l’aime, un peu, vraiment, beaucoup. Mais elle comprend qu’on ne lui dit pas tout… D’une plume magnifique, Yves Viollier fait vivre une voix de l’enfance, celle, véridique, de Jeanne, qui, devenue grande, cherchera partout sa place et le chemin de la résilience. Un roman bouleversant.
Mon avis
Jeanne a connu une famille d’accueil maltraitante, à laquelle elle a été retirée. Alors qu’elle a sept ans, en 1960, elle retrouve ses deux demi-sœurs à l’Assistance publique. Elles ont la chance d’être recueillies, toutes les trois, par Mademoiselle Eugénie. Les premiers jours, elles savourent leur bonheur.
Un jour, Mademoiselle rentre avec un bébé. Elle leur dit que c’est leur petite sœur. Jeanne comprend que la situation est plus complexe qu’elle ne paraît.
Jeanne est la narratrice. C’est à travers ces yeux d’enfants, puis d’adulte, que l’histoire est racontée. Elle explique les raisons qui ont fait qu’elle a toujours eu du mal à trouver sa place. Elle décrit de quelle manière elle a ressenti de l’injustice face à certaines situations et le sentiment d’abandon qui ne l’a jamais quittée.
Jeanne ne demande qu’à être aimée et à recevoir des marques d’affection. Elle montre comment une phrase peut résonner toute sa vie, dans le cœur d’un enfant. Elle décrit les chemins détournés qu’une petite fille utilise pour recevoir de l’attention, parfois en se faisant plus de mal qu’autre chose. Cette recherche d’opprobre est ce qui la guide et ne pas toujours être payée en retour est difficile. Heureusement, certaines personnes qu’elle aime sont très attachées à elle.
Jeanne découvre que certaines bonnes actions peuvent être le résultat d’un calcul. Cette prise de conscience lui fait énormément de mal…
La petite Jeanne est très touchante. Plusieurs fois, j’ai senti l’émotion monter. J’ai été intriguée par le secret qui entoure la petite sœur et j’ai apprécié sonder le cœur de Jeanne. J’ai bien aimé ce roman, cependant, j’ai eu l’impression que je n’étais pas aussi sensible que j’aurais dû l’être aux descriptions. J’ai eu l’impression, par moments, d’être noyée par elles et je pense que c’est ce qui fait que je n’ai pas aimé ce livre autant qu’il le mérite.
Je remercie sincèrement NetgalleyFrance et les Éditions Presses de la Cité pour ce service presse.
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