Les imposteurs
John Grisham
Éditions JC Lattès
Quatrième de couverture
À leur arrivée dans leur école de droit, Mark, Todd et Zola voulaient changer le monde, le rendre meilleur. Mais aujourd’hui, alors étudiants en dernière année, les trois amis s’aperçoivent qu’ils ont été dupés. Ils ont contractés de lourds emprunts pour financer des études dans une école qui n’est qu’une vulgaire usine à fric, un établissement de troisième zone dispensant un enseignement si médiocre qu’à la sortie, personne, ou presque, ne pourra réussir l’examen du barreau, et encore moins trouver un travail décent. Et quand ils découvrent que leur école, comme d’autres, appartient à un financier de New York qui tire les ficelles dans l’ombre et a aussi dans son escarcelle une banque spécialisée dans les prêts étudiants, les trois amis comprennent qu’ils ont été pris dans la « Grande arnaque des écoles de droit ».
Mais il existe peut-être une échappatoire, un moyen de se libérer du joug de cette dette écrasante, de révéler les magouilles de cette banque, et même de gagner quelques dollars au passage. Pour ce faire, toutefois, ils doivent quitter l’école. Bien sûr, abandonner ses études si près de l’examen final est une folie. Pourtant, dans leur cas, cela pourrait être une preuve de sagesse…
Mon avis
Mark, Todd et Zola sont étudiants dans une école de droit. Ils sont en dernière année. Pour payer leurs études, ils ont contracté des prêts étudiants. Leur dette est faramineuse. Or, ils prennent conscience que le niveau de leur école est bas, qu’ils ont peu de chances de réussir l’examen du barreau et encore moins de trouver un emploi leur donnant les capacités de rembourser leur emprunt. Ils sont pris à la gorge.
Ils décident de ne pas subir l’écrasement du système et choisissent même d’en utiliser ses failles. Ils deviennent des imposteurs.
Les trois amis sont pris dans un engrenage, ils franchissent de plus en plus de limites et commettent des délits. Un de mes traits de caractère est de respecter les règles à la lettre. Pourtant, je tremblais pour ces étudiants, je ne voulais pas que leurs arnaques soient découvertes. C’était une jubilation d’être du côté des imposteurs. En effet, ils mènent un combat : celui du pot de terre contre le pot de fer. Leurs magouilles sont-elles pires que celles des grands financiers qui, grâce à des montages cachés, étranglent financièrement autant de personnes ?
En parallèle des stratagèmes de ces avocats en herbe, la situation des parents de Zola est angoissante. Clandestins sur le sol américain, depuis vingt-six ans, ils risquent d’être envoyés au Sénégal. Leur fille, née aux Etats-Unis, à la nationalité américaine. Cependant, la jurisprudence a déjà montré que l’administration pouvait l’expulser. La jeune femme n’a d’autre choix que de se cacher.
Dans ce suspense, il n’y a pas de meurtres. Le suspense est à un autre niveau. Cependant, l’ambiance est oppressante et ce livre est un vrai page turner. Jusqu’où peuvent aller les trois amis sans être découverts ? Ne vont-ils pas trop loin ? Ont-ils le choix, une fois pris dans la spirale ? Mais surtout, n’ont-ils pas laissé de traces de leurs méfaits ? C’était excitant de constater que Les imposteurs déplaçaient mes limites sur ce que l’on doit ou ne pas faire.
Conclusion
J’ai adoré ce suspense. De petits délits en actions de grande envergure, j’ai tremblé pour les trois étudiants. Je vous invite à lire Les imposteurs pour découvrir leur inventivité et savoir si la justice les a rattrapés. La confiance en soi et la jeunesse font oublier certaines règles de prudence…
Le style est vif et dynamique, il est aisé d’imaginer que ce livre soit porté à l’écran. J’ai aussi beaucoup aimé les pointes d’humour dans ce suspense haletant. J’ai souvent souri, même dans les situations graves.
Les sujets traités, tels que le scandale des écoles hors de prix, des pièges des banques, des actions de groupe par des cabinets d’avocats, fréquentes aux Etats-Unis, les failles du système judiciaire, etc. m’ont énorme intéressée et m’ont fait réfléchir au sujet de l’immoralité.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de livres de John Grisham et les retrouvailles sont exaltantes.
Je remercie sincèrement Élise des Éditions JC Lattès pour ce service presse.
Un commentaire