Des plumes sous ma couette
Amandine Cornette de Saint Cyr
Éditions de L’Archipel
Quatrième de couverture
Prête à tout pour devenir une romancière célèbre
« Ma chambre à coucher se prête à la volupté. C’est là que j’écris.
J’ai ce rêve fou de mettre des plumes sous ma couette, pour qu’elles me procurent la jouissance d’une belle phrase. De mêler amour et littérature en faisant couple avec un grand écrivain.
Grâce à ses confidences sur l’oreiller, peut-être parviendrai-je à percer les secrets de fabrication d’un best-seller…
Madame de Staël faisait salon. Moi, je ferai chambre. »
*
Jeune romancière, Anne part à la conquête de Saint-Germain- des-Prés avec l’intention de séduire journalistes, éditeurs et écrivains branchés. Hélas, ses aventures érotico-littéraires ne se déroulent pas tout à fait comme elle se l’était imaginé.
Ce roman dévoile, avec un humour caustique, les dessous du monde littéraire.
Mon avis
La narratrice, Anne, est prête à tout pour faire éditer son deuxième livre. Elle pense que pour réussir, il faut fréquenter les gens du milieu, et même avoir des relations intimes avec les personnes influentes.
Le monde de l’édition est écorné dans ce roman. Dans la vidéo, qui se trouve à la suite de ma chronique, l’auteure indique que toute ressemblance avec des personnes réelles n’est pas forcément fortuite. Effectivement, certaines descriptions m’ont fait penser à certains auteurs, académiciens, etc. sans vouloir y croire. Mon cerveau ne pouvait s’empêcher de remplacer les patronymes des protagonistes par des noms de personnalités réelles, tout en me disant que ce n’était pas possible, que la personne célèbre à laquelle je pensais ne pouvait pas être ainsi.
Des plumes sous la couette m’a tiraillée. Par moments, je riais, et à d’autres, mon côté utopiste me disait que le monde littéraire ne pouvait pas être ainsi. Je n’avais pas envie de voir l’image, que j’en ai, être abîmée de cette façon. Et pourtant que j’ai ri, en lisant certains passages. Par exemple, un chapitre consacré à un scénariste vivant avec son chat, est savoureux. Une anecdote concernant un « animenteur » qui veut passer incognito sur « les quais bondés de Bonifacio », m’a amusée, en raison du camouflage qu’il utilise. L’auteure manie un humour caustique qui rend son texte très incisif et très amusant.
Cependant, à certains moments, Anne m’a agacée. J’avais envie de lui dire d’arrêter de penser que coucher allait lui permettre d’atteindre ses objectifs. Entre le drogué, l’obsédé sexuel, l’égoïste, etc. les choix sont restreints. Jusqu’à sa rencontre avec un Cyrano des temps modernes qui, en lui donnant une leçon, malgré lui, lui a fait revoir sa vision des choses. Le récit devient délicat et poétique.
Conclusion
Je n’arrive pas à savoir ce que j’ai pensé de ce roman. J’ai beaucoup aimé sa lecture et en même temps, je suis perturbée par le fait que mon côté fleur bleue ait été entaché par les révélations d’Anne. Je suis comme une petite fille à qui on dévoile le côté négatif de sa passion. Ce qui montre la force de ce livre, est aussi ce qui m’a déstabilisée. Mon penchant idéaliste a été écorné, comme l’est le milieu littéraire dans Les plumes sous la couette.
Si vous aimez l’humour caustique, ce roman est fait pour vous. Je vous promets de bons moments d’amusement. N’hésitez pas à me dire, en commentaire, ce que vous en avez pensé.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
Des plumes sous ma couette – Amandine Cornette de Saint Cyr